Bruges, Belgique

Informations générales

Statut administratif

Chef-lieu de la province de Flandre-Occidentale

Le centre historique de Bruges

Année d'inscription

2000

Fonction historique

Commerciale, culturelle et artistique

Lieu et site

Bruges est un exemple exceptionnel d’habitat médiéval ayant bien conservé son tissu urbain historique tel qu’il a évolué avec les siècles et où le bâti gothique d’origine fait partie de l’identité de la ville. Bruges, l’une des capitales commerciales et culturelles européennes, a tissé des liens culturels avec différentes parties du monde. On associe cette cité à l’École de peinture des Primitifs flamands.

Morphologie urbaine

La ville témoigne d’un échange considérable d’influences sur le développement de l’art et de l’architecture, en particulier du gothique de brique, qui est caractéristique de l’Europe du Nord et des régions de la Baltique. Cette architecture détermine fortement le caractère du centre historique de la ville.

Le mur d’enceinte de la ville, datant du XIIe siècle, a marqué les limites de la cité médiévale. Bien que les murs aient aujourd’hui disparu, ils demeurent clairement visibles, soulignés par les quatre portes encore debout, les remparts et un des châteaux d’eau défensifs. Le plan des rues médiéval, dont les principaux axes mènent vers les grandes places publiques, a pour l’essentiel été préservé, ainsi que le réseau de canaux qui, jadis utilisé à des fins mercantiles, a joué un rôle important dans le développement de la ville.

Critères d’inscription

Critère (ii) : La ville historique de Bruges témoigne sur une longue période d’un échange d’influences considérable sur le développement de l’architecture, et en particulier sur le gothique en brique. Berceau de l’école des Primitifs flamands, elle a également favorisé des influences artistiques novatrices dans le développement de la peinture médiévale.

Critère (iv) : Le centre historique de Bruges est un remarquable exemple d’ensemble architectural. Les institutions publiques, sociales et religieuses de la ville illustrent des étapes significatives de l’histoire commerciale et culturelle de l’Europe médiévale.

Critère (vi) : Le centre historique de Bruges a été le berceau des Primitifs flamands et un centre de mécénat et de développement de la peinture au Moyen-Âge, dont des artistes tels que Jan van Eyck et Hans Memling ont bénéficié.

Repères historiques

  • Au XVe siècle, Bruges fut le berceau des Primitifs flamands et un centre de mécénat et de développement pictural dont bénéficièrent des artistes tels que Jan van Eyck et Hans Memling. Bon nombre de leurs œuvres furent exportées et influencèrent les styles picturaux de l’Europe entière. Des collections d’une importance exceptionnelle sont restées dans la ville jusqu’à ce jour.
  • Si l’essor immobilier et urbain de la ville se poursuivit après son apogée économique et artistique à la fin du Moyen-Âge, Bruges n’a quasiment pas été touchée par la révolution industrielle du XIXe siècle. Aux XVIIIe et XIXe siècles, de nombreuses parcelles médiévales furent réunies en lots plus importants et de nouveaux quartiers apparurent également. Les exemples les plus saisissants d’interventions postmédiévales de grande envergure dans le centre historique sont l’urbanisation de Coupure (1751-1755), le Zand et la première gare ferroviaire (1838), le quartier du Théâtre (1867), le Koningin Elisabethlaan et le Gulden Vlieslaan (1897) et la création du quartier de Guido Gezelle (1920-1930).
  • Lors de la seconde moitié du XXe siècle, certains changements majeurs intervinrent avec Zilverpand (1976), la nouvelle bibliothèque publique (1975-1978), le nouveau palais de Justice et Kartuizerswijk (1980), Clarendam (1990) et Colettijnenhof (1997).

Source : https://whc.unesco.org/fr/list/996

Beffrois de Belgique et de France

Année d'inscription

1999

Fonction historique

Symbole de la puissance et de la prospérité des communes

Lieu et site

Vingt-trois beffrois, situés dans le nord de la France, et le beffroi de Gembloux, en Belgique, ont été inscrits en 2005, comme une extension des 32 beffrois belges inscrits en 1999 sous le nom de Beffrois de Flandre et de Wallonie. Construits entre le XIe et le XVIIe siècle, ils illustrent les styles architecturaux roman, gothique, Renaissance et baroque. Ils constituent des symboles hautement significatifs de la conquête des libertés civiques. À une époque où la plupart des villes italiennes, allemandes et anglaises s’attachaient surtout à construire des hôtels de ville, dans une partie de l’Europe nord-occidentale, l’accent était mis sur l’édification de beffrois. Par opposition au donjon (symbole des seigneurs) et au clocher (symbole de l’Église), le beffroi, troisième tour du paysage urbain, représentait le pouvoir des échevins. Au fil des siècles, il est devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes.

Morphologie urbaine

Tours élevées érigées au cœur de l’espace urbain, dominant le plus souvent la place principale, les beffrois sont des éléments essentiels dans l’organisation et la représentation des villes auxquelles ils appartiennent. Le bien comprend 33 beffrois situés en Belgique (26 en Flandre et 7 en Wallonie) et 23 beffrois situés dans le nord de la France.

Élément symbolique du paysage dans les anciens Pays-Bas et le Nord de la France, le beffroi matérialise, au cœur de l’espace urbain, la naissance du pouvoir municipal au Moyen Âge. Édifice pratique abritant les cloches communales, conservant chartes et trésors, accueillant les réunions échevinales, servant de tour de guet et de prison, le beffroi est, au fil des siècles, devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes.

Critères d’inscription

Critère (ii) : Les beffrois de Belgique et de France représentent des exemples exceptionnels d’une forme d’architecture urbaine adaptée aux exigences politiques et spirituelles de leur temps.

Critère (iv) : On a assisté au Moyen Âge à l’émergence de villes qui, par leur indépendance, se démarquaient du régime féodal dominant. Les beffrois de Belgique et de France symbolisent cette indépendance nouvellement acquise et les liens qu’ils représentent entre les pouvoirs séculier et religieux.

Repères historiques

  • Les beffrois sont, avec la halle, d’éminents représentants de l’architecture civile et publique en Europe. L’évolution de la forme de « donjon seigneurial » à celle de « donjon communal » est très significative. Les beffrois d’église témoignent des relations, au sein de la commune, entre le pouvoir civil et religieux. Étroitement associés à l’essor et au gouvernement des villes européennes du Moyen Âge, par la variété de leurs types et l’évolution relative de leur forme, les beffrois et les ensembles dont ils font le plus souvent partie, représentent un élément essentiel de l’architecture publique à partir du XIe siècle.
  • Outre leur structure architecturale, les beffrois, en tant que tours communales, présentent une grande diversité de types liée à l’histoire des communes, à l’époque de leur construction, aux matériaux employés et personnalités de leurs maîtres d’œuvre. Dans la configuration urbaine, ceux-ci peuvent être isolés, rattachés à une halle ou à l’hôtel de ville. Dans plusieurs cas, la fonction civile est exercée par le beffroi de l’église. La période de construction des beffrois s’étendant du XIe au XXe siècle, les beffrois présentent une grande diversité stylistique, de l’art roman à l’art déco.
  • Porteurs d’une identité forte, les beffrois ont largement souffert des conflits armés, mais leur réédification régulière jusqu’à nos jours traduit leur rôle symbolique exceptionnel et l’attachement des communautés à leur égard.

Source : https://whc.unesco.org/fr/list/943

Béguinages flamands

Année d'inscription

1998

Fonction historique

Témoignage exceptionnel sur la tradition culturelle de femmes religieuses indépendantes en Europe du Nord-Ouest au Moyen-Âge

Lieu et site

Les béguines, ces femmes qui consacraient leur vie à Dieu sans pour autant se retirer du monde, fondèrent au XIIIe siècle des béguinages, ensembles clos répondant à leurs besoins spirituels et matériels. Les béguinages flamands forment des ensembles architecturaux composés de maisons, d’églises, de dépendances et d’espaces verts organisés suivant une conception spatiale d’origine urbaine ou rurale et construits dans les styles spécifiques à la région culturelle flamande. Ils constituent un témoignage exceptionnel de la tradition des béguines qui s’est développée dans le nord-ouest de l’Europe au Moyen Âge.

Morphologie urbaine

Les béguinages flamands sont une série de 13 sites dans la région des Flandres en Belgique. Ils constituent un témoignage extraordinaire de la tradition culturelle des béguines, qui s’est développée dans le nord-ouest de l’Europe au Moyen-Âge.

Ces béguines étaient des femmes généralement célibataires ou veuves ayant fait vœu de servir Dieu sans se retirer du monde. Au XIIIe siècle, elles ont fondé les béguinages, des ensembles communautaires cloîtrés destinés à satisfaire leurs besoins spirituels et matériels.

Les béguinages flamands formaient des ensembles architecturaux, entourés d’un mur d’enceinte ou de fossés, dont les portes étaient ouvertes sur le monde extérieur la journée. À l’intérieur, ils se composaient de maisons, églises, bâtiments auxiliaires et espaces verts organisés en une conception spatiale d’origine urbaine ou rurale, et construits dans des styles spécifiques à la région culturelle flamande.

Critères d’inscription

Critère (ii) : Les béguinages flamands présentent les caractéristiques physiques saillantes d’une planification urbaine et rurale ainsi qu’une combinaison de l’architecture religieuse et traditionnelle de styles spécifiques à la région culturelle flamande.

Critère (iii) : Les béguinages apportent un témoignage exceptionnel sur la tradition culturelle de femmes religieuses indépendantes en Europe du Nord-Ouest au Moyen-Âge.

Critère (iv) : Les béguinages constituent un exemple exceptionnel d’ensemble architectural associé à un mouvement religieux caractéristique du Moyen-Âge qui associe valeurs séculières et monastiques.

Repères historiques

  • Les Béguinages flamands, dont celui de Bruges, représentent un exemple remarquable d’une tradition urbaine et religieuse distincte ayant prospéré en Europe du Nord-Ouest à partir du XIIIe siècle. Pensés comme des communautés autonomes, ils offraient aux femmes – souvent laïques et célibataires – un espace de vie spirituelle en dehors des ordres monastiques traditionnels, témoignant d’une innovation sociale et religieuse unique au Moyen Âge.
  • Le Béguinage de Bruges, fondé en 1245, illustre l’intégration harmonieuse de l’architecture religieuse et résidentielle au cœur du tissu urbain. Entouré de murs, il comprend une église centrale, de petites maisons et des bâtiments communautaires. Il est emblématique de l’architecture modeste mais cohérente qui caractérise l’ensemble des Béguinages.
  • Au-delà de leur qualité architecturale, les Béguinages témoignent de l’émergence d’une forme d’autonomie féminine dans la société médiévale. Ils constituaient un espace semi-autonome à l’intérieur des villes, à la croisée des sphères civile et religieuse, sans être entièrement subordonnés à l’une ou l’autre. Leur préservation jusqu’à aujourd’hui souligne leur valeur historique et l’attachement culturel fort qu’ils suscitent.

Source : https://whc.unesco.org/fr/list/855/

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