Ejmiatsin, Arménie

Informations générales

Secrétariat régional

Statut administratif

Ville dans la province d'Armavir

Cathédrale et les églises d’Etchmiadzine et le site archéologique de Zvarnotz

Année d'inscription

2000

Fonction historique

Centre culturel et spirituel

Lieu et site

La cathédrale et les églises d’Etchmiadzine, ainsi que les vestiges archéologiques de Zvarnotz illustrent de manière vivante l’évolution et l’épanouissement de l’église-halle arménienne à coupole centrale et plan cruciforme, qui ont profondément influencé le développement architectural et artistique de cette région.

Morphologie urbaine

Les édifices religieux et les vestiges archéologiques d’Etchmiadzine et de Zvartnotz témoignent de l’implantation du christianisme en Arménie et de l’évolution d’une architecture ecclésiastique arménienne tout à fait spécifique, caractérisée par l’édifice cruciforme à coupole centrale, qui a profondément influencé le développement architectural et artistique de toute cette région.

La cathédrale Saint-Etchmiadzine est le plus ancien lieu de culte chrétien en Arménie. Elle a été construite entre 301 et 303 par Grigor Lousavorich, le fondateur de l’Église arménienne apostolique à Vagharshapat, qui était à l’époque la capitale et le centre religieux de l’Arménie. Il s’agissait à l’origine d’une basilique voûtée, mais différents événements politiques portèrent à sa destruction partielle et à sa reconstruction selon le plan cruciforme actuel, réalisée en 480. En 618, sa coupole en bois a été remplacée par une coupole en pierre identique qui s’est conservée, presque sans changement, jusqu’à nos jours. Celle-ci repose sur quatre piliers massifs, reliés aux murs externes par des arcades élancées ; celles du côté nord remontent aux IVe et Ve  siècles. Le campanile à trois étages construit face à l’entrée occidentale date du XVIIe  siècle. Les rotondes à six colonnes reposant sur des bases formées de quatre piliers, construites au début du XVIIIe  siècle contre les absides nord, est et sud, confèrent à la cathédrale l’aspect d’une construction à cinq coupoles.

L’église Saint-Hripsimeh offre un exemple parfait de plan cruciforme à coupole centrale. Ses caractéristiques essentielles sont l’harmonie fondamentale de son plan et de ses proportions, ainsi que la simplicité et la pureté classique de ses façades, qui sont les principales qualités de l’architecture arménienne du haut Moyen Âge. Hormis la construction d’un campanile au XVIIIe  siècle, le monument n’a subi aucune transformation fondamentale.

L’église Saint-Gayaneh se caractérise par ses proportions élancées et délicates. Au cours du XVIIe  siècle, on reconstruisit une coupole et différents plafonds, ainsi qu’un vaste portique utilisé comme lieu de sépulture pour les membres les plus éminents du clergé arménien, édifié le long de sa façade occidentale.

Le site archéologique de Zvartnotz représente un exemple unique d’architecture arménienne du début de l’ère chrétienne. La construction de l’édifice sacré a été commencée par Catholicos Nerses III, autour du milieu du VIIe siècle. Après avoir renoncé un temps, en 652, au trône épiscopal, il reprit ses fonctions en 658 et acheva en 662 la construction de l’église avec ses annexes séculières et ses murs défensifs. Zvartnotz a exercé une influence considérable sur l’architecture de cette époque, mais aussi sur celle des siècles suivants. De plan circulaire, et comportant trois étages, elle n’a emprunté aux églises antérieures, cruciformes et à coupole centrale, que son plan interne cruciforme, qui s’insère dans un mur externe circulaire vers l’intérieur, mais polygonal vers l’extérieur. L’église de Zvartnotz et les édifices qui en dépendaient, détruits par un tremblement de terre dans le courant du Xe  siècle, ont été redécouverts au début du XXe  siècle par l’architecte Thoros Thoramanian, qui est l’auteur du premier projet de reconstruction.

Critères d’inscription

Critère (ii): L’évolution de l’architecture religieuse, représentée de façon exceptionnelle par les églises d’Ejmiatsin et le site archéologique de Zvarnotz, a eu une profonde influence sur la conception des églises, et ce dans une vaste région.

Critère (iii): Les églises d’Ejmiatsin et le site archéologique de Zvarnotz dépeignent avec force la spiritualité et l’esprit d’innovation artistique qui furent l’apanage de l’Église arménienne dès sa fondation.

Repères historiques

  • Vagharchapat (ancien nom d’Etchmiadzine) était un peuplement ancien ; les recherches ont révélé son apparition aux IIIe-IVe siècles avant notre ère. Le site fut détruit et reconstruit d’innombrables fois, suite aux invasions venues de l’est comme de l’ouest. À la fin du XIXe siècle, la population avoisinait les 10 000 habitants. Pendant la période soviétique, Etchmiadzine devint un centre régional, avec quelques 61 000 habitants et un territoire de 2001 hectares.
  • La cathédrale d’Etchmiadzine est le plus ancien temple chrétien d’Arménie. Elle fut en effet construite en 301-303 par Gregor Lousavorich (saint Grégoire l’Illuminateur), fondateur de l’Église apostolique d’Arménie, à Vagharchapat (ancien nom d’Etchmiadzine), alors capitale et cœur religieux de l’Arménie.
  • La cathédrale d’Etchmiadzine était à l’origine une basilique voûtée. Mais elle fut gravement endommagée à l’occasion de soulèvements politiques, et prit son actuel plan cruciforme au cours des travaux de restauration ordonnés par Vahan Mamikonian, gouverneur d’Arménie en 480. En 618, le catholicos Komitas fit remplacer la coupole de bois par une autre identique, mais en pierre cette fois, soutenue par quatre énormes piliers indépendants reliés par des arcades élancées aux parois extérieures. Celles situées du côté nord datent des IVe et Ve siècles. Cette structure subsiste quasiment intacte.
  • Au XVIIe siècle, un campanile de trois étages fut construit en face de l’entrée ouest. Les rotondes à six colonnes, sur des bases à quatre piliers, construites au début du XVIIIe siècle sur les absides nord, est et sud, donnent à la cathédrale un aspect à cinq coupoles. Les fresques intérieures, du peintre arménien Hovnatanian en 1720, furent restaurées et retravaillées par son petit-fils entre 1782 et 1786. Les trois bâtiments ajoutés à l’aile est de la cathédrale en 1869 abritèrent dès cette date les riches dons qui constituèrent le trésor de d’église et des oeuvres d’art de grande valeur ; c’est là que se trouve aujourd’hui le musée du monastère. Encerclant la cour du monastère, les bâtiments du Catholicossat, une école, les réfectoires d’hiver et d’été, un hôtel et la porte de Trdat furent construits entre le XVIIe et le XIXe siècle. Sur l’initiative du catholicos Vazgen Ier, des travaux de restauration scientifique ont récemment été entrepris, au cours desquels les fouilles ont révélé des vestiges de l’ère païenne, avec entre autres un autel sacrificiel et une stèle urartienne en granit.
  • L’église Sainte-Hripsimé (618) est l’exemple même d’église à plan cruciforme et coupole centrale. Sa principale caractéristique est l’harmonie fondamentale du tracé et des proportions, ainsi que la simplicité et la pureté classique de ses façades, traits propres à l’architecture arménienne du Haut Moyen Âge. Hormis une tour-clocher ajoutée au XVIIe siècle, le monument n’a subi aucune 197 transformation importante. L’église Sainte-Gaïané fut construite à Etchmiadzine par le catholicos Erz en 630. Elle se distingue par ses proportions élancées et délicates. Un dôme et les plafonds furent reconstruits au XVIIe siècle, parallèlement à la construction d’un grand portique à arcade le long de la façade occidentale, destiné à accueillir les dépouilles des membres les plus éminents du clergé arménien.
  • Le site archéologique de Zvarnotz est un exemple unique d’architecture arménienne du début de l’ère chrétienne. Ce temple fut construit par le catholicos Nersès III, dit le Constructeur, au milieu du VIIe siècle. Après avoir abandonné le trône de catholicos pour un temps, en 652, il reprit ses fonctions en 658, et acheva la construction du temple, de ses annexes séculières et de ses remparts en 662.
  • Zvarnotz est une expression novatrice de l’architecture religieuse arménienne du VIIe siècle et, à ce titre, a exercé une influence majeure non seulement sur l’architecture de sa propre époque, mais aussi sur celle des siècles qui suivirent. De plan circulaire, avec ses trois tambours, elle ne fait qu’une concession aux églises antérieures, de plan cruciforme et à coupole centrale : le plan cruciforme intérieur, à l’intérieur de murs circulaires en dedans mais polyédriques en dehors. Des détails d’une grande subtilité ornent les chapiteaux, décorés de tresses ou d’aigles, tout aussi raffinés que l’extrême variété de sculptures sur les murs extérieurs, dans les filets entourant les fenêtres, et même sur les surfaces les plus petites.
  • Les vestiges de Zvarnotz et de ses édifices annexes, détruits par un tremblement de terre au Xe siècle, furent mis au jour au début du XXe siècle par l’architecte Thoros Thoramanian, chargé du premier projet de reconstruction.

Source : https://whc.unesco.org/fr/list/1011

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Assistant to the Community Head
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