4 août 2010


5 nouvelles villes sur la Liste de l’UNESCO en 2010

Québec, Canada, le 2 août 2010. Réuni à Brasilia (Brésil) du 25 juillet au 2 août, le Comité du patrimoine mondial a inscrit 5 nouvelles villes sur la Liste des sites culturels et naturels protégés par l’UNESCO. « C’est à la fois un grand honneur et un grand privilège que d’accueillir de nouvelles inscriptions dans la grande famille des villes du patrimoine mondial; ces villes, villages et agglomérations, qui ont une valeur exceptionnelle telle que leur sauvegarde incombe à l’humanité tout entière, viennent, chacune à sa manière, enrichir notre mémoire collective et sont autant de nouveaux lieux merveilleux à visiter et à découvrir » a déclaré la Secrétaire générale de l’OVPM, Denis Ricard.

Les nouvelles villes sont:

Albi, Cité épiscopale d’Albi (France). Située en bordure du Tarn, la vieille ville d’Albi, dans le sud-ouest de la France, reflète l’épanouissement d’un ensemble architectural et urbain médiéval dont témoignent aujourd’hui encore Le Pont-Vieux, le bourg de Saint-Salvi et son église (10e-11e siècle). Au 13e siècle, la ville devint une puissante cité épiscopale au lendemain de la croisade des Albigeois contre les Cathares. D’un style gothique méridional original à base de briques aux tons rouge et orangé fabriquées localement, la cathédrale fortifiée qui domine la ville (XIIIe siècle) illustre la puissance retrouvée du clergé romain. Elle est complétée par le vaste palais épiscopal de la Berbie qui surplombe la rivière et est cernée par des quartiers d’habitations datant du Moyen Age. La cité épiscopale d’Albi forme un ensemble de monuments et de quartiers cohérent et homogène qui n’a pas subi de changements majeurs au fil des siècles.

Amsterdam, Zone des canaux concentriques du 17e siècle à l’intérieur du Singelgracht à Amsterdam (Pays-Bas). L’ensemble urbain historique du quartier des canaux à Amsterdam est le projet d’une nouvelle « ville-port » construite à la fin du 16e siècle et au 17e siècle. Il s’agit d’un réseau de canaux à l’ouest et au sud du bourg historique et du bourg médiéval qui enserre la vieille cité et qui accompagna le déplacement des limites fortifiées de la ville vers l’intérieur des terres, le Singelgracht. Ce programme de longue durée consistait à étendre la ville en drainant les terres marécageuses par des canaux en arcs concentriques et à remblayer les espaces intermédiaires. Ces espaces ont permis l’épanouissement d’un ensemble urbain homogène constitué de maisons à pignons et de nombreux monuments. Cette extension urbaine a été la plus grande et la plus homogène de son temps. Ce site présente un exemple de planification urbaine de grande échelle qui servi de modèle de référence dans le monde entier jusqu’au 19e siècle. 

Hahoe / Yangdong, Villages historiques de Corée : Hahoe et Yangdong (République de Corée). Fondés au 14e-15e siècle, Hahoe et Yangdong sont considérés comme les deux villages claniques historiques les plus représentatifs de la République de Corée. Leur disposition et leur emplacement, abrités par des montagnes boisées et face à une rivière et à des champs agricoles ouverts, reflètent la culture confucéenne aristocratique propre au début de la dynastie Joseon (1392-1910). Les villages étaient situés de façon à tirer une nourriture à la fois physique et spirituelle des paysages alentour. Ils comprenaient les résidences des familles dirigeantes, les solides maisons à charpente en bois des autres membres du clan, ainsi que des pavillons, des salles d’étude, des académies confucéennes et des groupes de maisons à un étage à murs en torchis et toit de chaume, anciennement réservés aux roturiers. Les paysages de montagnes, d’arbres et d’eau autour des villages, au panorama encadré par des pavillons et des retraites, étaient célébrés pour leur beauté par les poètes des 17e et 18e siècle.

Ardabil, Ensemble du Khānegāh et du sanctuaire de Cheikh Safi al-Din à Ardabil (République islamique d’Iran)

Construit entre le début du 16e siècle et la fin du 18e siècle, ce lieu de retraite spirituelle soufi utilise les formes architecturales traditionnelles iraniennes. Les constructeurs ont su tirer le meilleur parti de l’espace réduit pour assurer de multiples fonctions, notamment une bibliothèque, une mosquée, une école, un mausolée, une citerne, un hôpital, des cuisines, une boulangerie et quelques bureaux. Le site comprend un cheminement conduisant au sanctuaire du Cheik articulé en sept étapes qui reflètent les sept stades du mysticisme soufi, séparées par huit portes qui représentent les huit attitudes du soufisme. Le site comprend également des façades et des intérieurs richement ornementés ainsi qu’une remarquable collection d’objets anciens. Il forme un rare ensemble d’éléments d’architecture islamique médiévale.