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Maire de Puebla, Mexique (Mars 2010)

Madame Blanca Alcalá Ruiz

Madame Blanca Alcalá Ruiz, Maire de Puebla (Mexique)

Mars 2010. Blanca Alcalá Ruiz a été élue en 2007, en tant que candidate du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) pour la période 2008-2011. Elle a fait des études en Relations internationales à l’Université des Amériques à Puebla, détient une maîtrise en Administration publique et est sur le point d’obtenir un doctorat de l’Institut d’administration publique de l’État de Veracruz.

Son désir et sa volonté de travailler pour sa ville en tant que maire s’appuie sur une solide trajectoire politique, professionnelle et académique qui l’a amenée à occuper différents postes publics, parmi lesquels il y a lieu de mentionner ceux de membre du Congrès local, Secrétaire aux finances du gouvernement de l’État de Puebla, Sous-secrétaire au développement social de ce même État et Déléguée générale de la Banque nationale des travaux et des services publics.

C’est une femme qui aime relever des défis et accorde une grande importante à la famille ; elle est mariée et mère de deux enfants. Elle est une ardente promotrice du patrimoine mondial et de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.
En 2009, elle a été Présidente de l’Association nationale des villes mexicaines du patrimoine mondial (ANCMPM), et à l’occasion du Congrès mondial de l’OVPM, qui s’est tenu à Quito, en Équateur, elle a été désignée Vice-présidente de cette organisation.


1. La ville de Puebla  a été inscrite sur la liste du Patrimoine mondial en 1987. Quels changements a-t-elle connus à la suite de votre nomination ? 

De 1987 à aujourd’hui, il y a eu d’importants changements dans cette ville, entre autres, l’accroissement de l’offre hôtelière par l’aménagement de villas et d’édifices anciens, le changement de vocation de bâtiments du Centre historique, ainsi que la récupération et la réhabilitation, par l’Université autonome de Puebla, d’édifices qui constituent maintenant le quartier universitaire. L’Université populaire de l’État de Puebla a fait de même pour son campus, situé dans le quartier de Santiago.

Au cours de cette période, il y a lieu de souligner les actions reliées à l’embellissement de l’image urbaine d’une dizaine de rues situées autour de la place centrale ; le ravalement et l’illumination temporaire des églises ; l’amélioration des kiosques à journaux et de certains élargissements de la chaussée. Le Conseil de ville a décidé d’augmenter sa présence dans des bâtiments du centre historique. De son côté, le gouvernement de l’État de Puebla a choisi de s’installer dans la haute-ville, favorisant par là la transformation de ce district. C’est ainsi que plusieurs édifices du quartier historique ont été récupérés et réhabilités.

La perception des citoyens dans la dernière décennie du 20e siècle sur l’état dans lequel se trouvaient les monuments historiques a ainsi commencé à changer et s’est manifestée par la présence accrue de spécialistes sur des sujets reliés au patrimoine, en plus d’un petit groupe d’entrepreneurs qui ont commencé à investir dans l’industrie hôtelière.

Un autre geste mérite d’être cité : depuis 2008, nous avons encouragé des actions d’amélioration et de récupération des espaces publics et historiques fondées sur un modèle d’intervention élaboré par des acteurs locaux et des spécialistes reconnus, provenant aussi bien du milieu national qu’international.

2. Quel rôle avez-vous joué, en tant que maire, dans la gestion du patrimoine d’une ville reconnue comme Patrimoine mondial ? 

Pour faire face à la complexité du Centre historique de Puebla, caractérisé par sa dimension, les nombreux monuments et les différentes époques de leur construction, nous avons procédé à la revalorisation totale d’un polygone de près de sept kilomètres carrés, où on retrouve plus de 2 600 édifices classés. Au cours de ma gestion, une politique urbaine durable a été conçue pour la récupération du centre historique.

Avec la participation des citoyens, le support national et international et l’utilisation de l’expertise du personnel technique de la Ville, nous avons mis en œuvre un modèle intégral d’intervention dans le Centre historique, consistant en actions concurrentes, transversales et à responsabilité conjointe des citoyens.
De par notre engagement face au monde, et en réponse à une demande sociale légitime, nous avons travaillé sur trois points centraux : la forme de gestion la plus appropriée au centre historique, l’appropriation locale d’un modèle de design universel d’intervention intégrale, et ce, dans une vision à long terme.

3. Quels sont les principaux projets de mise en valeur de votre ville reliés au patrimoine ? 

Dans le domaine économique, les principaux projets sont de l’ordre touristique, par le biais de la mise en marche du Plan stratégique du tourisme (PLANDETUR 2015), et la marque, toujours fascinante, de Ville du patrimoine de l’humanité.

Dans le secteur urbain, nous avons procédé à l’aménagement de 10 rues piétonnières et à la réhabilitation d’espaces de rencontres, tels les jardins du Carmen, de Gutierre de  Cetina, de San Luis, de las Garzas et des Frères Serdán, en plus de la revitalisation des jardins du centre historique, par des actions visant l’image de la ville et la sécurité.

La récupération d’édifices emblématiques, comme la maison du Général San Martín, le vieux Casino espagnol, l’église de San Cristóbal et de nombreuses maisons seigneuriales sur tout le parcours des rues piétonnières, en plus des lieux marquants, tels le pont d’Ovando, l’illumination du Zócalo, de la cathédrale et de l’Hôtel de ville, ont impliqué la responsabilité sociale conjointe pour la récupération des façades.

En ce qui concerne la culture, citons les programmes du festival  « Barroquisimo », la publication de livres, ainsi que l’aide à la récupération des traditions.

En matière de sécurité, des caméras vidéo ont été installées dans les lieux les plus fréquentés; de plus, l’accès à Internet est offert gratuitement dans les principaux espaces publics.

Pour l’avenir, nous visons la transformation du plus ancien secteur du centre historique en zone piétonnière, en vue de la célébration du cinquième centenaire de la fondation de Puebla, ainsi que la consolidation de 25 centres sis dans le district déclaré Patrimoine mondial par l’UNESCO.

4. Pourriez-vous nous parler de l’Association nationale des villes mexicaines du patrimoine mondial, ainsi que de vos principaux projets et de vos visées au cours de votre vice-présidence de l’OVPM, soit la période 2009-2011 ? 

Durant l’année 2009, en tant que présidente de l’Association nationale des villes mexicaines du patrimoine mondial, j’ai travaillé de concert avec les maires des neuf villes mexicaines inscrites sur la Liste, afin de répondre aux défis et aux enjeux de la conservation et la revitalisation sous trois aspects :

  • En premier lieu, nous visons une stratégie de gestion financière permettant d’optimiser et d’augmenter les ressources;
  • Deuxièmement, du point de vue collectif, nous avons favorisé nos centres historiques et souhaitons ardemment irradier dans le monde entier leurs valeurs et leur vocation touristique; et
  • Troisièmement, nous avons défini des actions pour chacune des villes mexicaines faisant partie du patrimoine et qui, dans leur ensemble, contribuent à la revalorisation des espaces publics, en vue de récupérer leur identité, à travers des valeurs emblématiques permettant l’appropriation citoyenne, d’une génération à l’autres, non seulement par ceux qui, comme nous, y vivent, mais aussi par tous ceux qui nous visitent ou sont intéressés à nous connaître.  Et nous travaillerons avec cette même ardeur et ce même enthousiasme, afin d’obtenir des résultats tangibles pour le Conseil d’administration de l’OVPM.

Bien sûr, en tant que vice-présidente de cet organisme, je contribuerai à la gestion de M. Harry N. G. Brinkman, maire de Beemster, aux Pays-Bas, et président de l’OVPM pour 2009-2011, de même que nous l’avons fait à l’Association mexicaine, par le renforcement et l’innovation dans des stratégies, des programmes et des actions visant à soutenir notre engagement envers l’humanité.  Nous assumons aujourd’hui la grande responsabilité et le privilège de travailler en faveur du patrimoine mondial des villes inscrites sur la Liste de l’UNESCO.


Au sujet de Puebla

  • Puebla est située dans une haute vallée (2000m) fertile et minière, au sud-est de Mexico.
  • Population: 1 054 921 habitants
  • Fondation : 1531
  • Liste de l’UNESCO : 1987

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