Goris (Arménie)

Informations générales

Statut administratif

Ville du nord-est de Syunik, province du sud de l’Arménie

Centre historique – Vieille ville

Fonction historique

Commerciale

Lieu

Ville du nord-est de Syunik, province du sud de l’Arménie, Goris se trouve dans la vallée de la rivière du même nom (aussi appelée Vararakn), au carrefour des autoroutes Erevan-Artsakh et Erevan-Meghri-Iran. Elle est à 235 kilomètres d’Erevan, capitale du pays, et à 67 kilomètres de Kapan, capitale de la province. L’altitude moyenne est de 1398 mètres au‑dessus du niveau de la mer.

Morphologie urbaine

Goris se distingue par l’architecture unique de ses maisons, à un ou deux étages, ceintes d’une clôture de pierre percée de portes voûtées. Elle conserve un grand nombre de monuments culturels patrimoniaux, hérités de sa longue histoire : lieux de culte et ouvrages de défense, bâtiments administratifs, privés et publics. Les plus précieux sont concentrés dans la vieille ville et dans le centre historique, au cœur actuel de Goris, où l’architecture exceptionnelle dialogue harmonieusement avec le milieu naturel et le paysage urbain qui l’entourent. Les constructions de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle figurent au palmarès des plus importants objets d’histoire liés au développement urbain en Arménie.

Repères historiques

  • Goris est habitée depuis l’âge de la pierre. Elle apparaît dans l’histoire écrite à l’époque ourartéenne, dans un document cunéiforme du roi Rousa Ier (viiie siècle av. J.‑C.), où le monarque mentionne « Goristsa » parmi les 23 pays qu’il a conquis. Les historiens pensent qu’il s’agit bien de Goris.
  • L’établissement médiéval se situait dans la partie est de l’actuelle Goris, sur la rive gauche de la rivière. On parlait alors déjà de la « vieille ville », qui correspondait à l’emplacement de l’un des villages de Goru ou de Goraik, mentionnés par l’historien Stepanos Orbelyan au xiiie siècle.
  • La graphie actuelle apparaît en 1624 dans un document manuscrit de Barsegh Yerets. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Goris est gouvernée par les princes (meliks) Husenyan. Le 13 octobre 1813, le traité de Gulistan la fait passer sous la domination de la Russie impériale. En 1870 est fondée la ville moderne de Goris, qui devient le centre de la province impériale du Zanguezour. En 1876, la nouvelle ville de Goris est fondée à proximité de la Goris ancienne, sur les plans d’un architecte allemand, à l’initiative du gouverneur de la province de Starastky et sur la recommandation du prince Manuchar-Bek Melik Husenyan. En cette fin de XIXe siècle, la ville connaît une renaissance économique et culturelle.
  • Après la chute de la première République d’Arménie, en 1920, a lieu le deuxième congrès pan-zanguezourien à Tatev (Tadev) au terme duquel est proclamée, le 26 avril 1921, l’indépendance des régions autonomes de Daralakyaz (Vayots Dzor), du Zanguezour et de l’Artsakh, sous le nom de République arménienne de la Montagne (Lernahaystani Hanrapetutyun). Goris en est officiellement la capitale.
  • Les pyramides de pierre d’Old Kores, qui s’élèvent à l’est de la ville moderne, sont l’un des sites les plus attrayants de Goris. Dans la vieille ville se dresse la basilique de Surp Hripsimé, du ive siècle. Rénovée une première fois au xvie siècle, elle a été fermée pendant la période soviétique, jusqu’à un nouveau chantier de rénovations majeures, en 2010. Elle est enfin rouverte au public depuis octobre 2013.

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