Trujillo (Pérou)

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Statut administratif

Ville de la province de Trujillo

Histoire de Trujillo

Quand les Espagnols entreprirent la conquête du Tawantinsuyu, dans le nord des Andes centrales, ils choisirent la vallée de Chimo pour y fonder la ville espagnole, étant donné sa magnifique situation géograhique, et vu que les Chimú étaient les ennemis des Incas, ils pouviant collaborer à la chute de l’Empire.

La fondation de la ville de Trujillo eut lieu un jour quelconque de la dernière semaine de novembre ou de la première semaine de décembre 1534, à un endroit de la vallée du Chimo connu comme Canda.

Comme dans toutes les villes de l’Amérique, le tracé de Trujillo est réticulaire, à partir d’une place centrale. Contrairement à d’autres villes de l’Amérique, où la division des pâtés de maisons se faisait sur 4 terrains, dans la ville de Trujillo les pâtés se sont répartis sur trois terrains, chacun deux couvrant un espace de 4000 à 5000 m2 et donnant sur deux rues.

Une autre caractérístique de la ville est qu’en plus de l’occupation des principaux terrains autour de la place par les personnages importants et par l’église, on a également permis l’installation, au centre de la ville, des chefs indiens (caciques), surtout ceux qui provenaient de la région de Cajamarca (Diego Cacique de Cajamarca, Melchor Verdugo, Pedro Angasnapón, Martín Caruacusma, Antonio Condormango et Martín Caxaxas.)

À partir de 1539, les premiers ordres religieux arrivent dans la ville (de Notre-Dame de la Merci, des franciscains, des dominicains, des augustins ; il y eut jusqu’à 11 ordres). L’une des caractéristiques de ce Centre historique est que, dans ce district, à deux coins de rue de la Place centrale, a été construite l’église de Sainte-Anne qui, à ses débuts, était destinée à l’évangélisation des indigènes.

Au cours de la décennie de 1571 à 1580, la ville subissait le phénomène d’El Niño côtier, en 1578, qui a affecté la structure d’une grande partie des édifices ; cela s’est également produit lors du tremblement de terre du 14 février 1619, qui a fait plus de 400 morts ; la ville a été pratiquement détruite, ce qui a mené à sa reconstruction dans un nouveau style maniériste, aussi bien dans ses façades que dans la décoration intérieure. Le 6 janvier 1725 et le 2 septembre 1759 se produisaient deux importants séismes, mais aucun d’eux n’a causé d’importants dommages. Cependant, ils ont affecté queques édifices historiques de la ville.

C’est en 1687 qu’a débuté la construction de la muraille, dans le but de se défendre des attaques des pirates Sharp et Davis, qui envahissaient les côtes de notre pays. Cette œuvre, a été confiée à l’architecte italien Joseph Formento. La structure défensive mesurait 5,5 km de long et était composée de 15 bastions, 15 pans et 5 portes. Il ne reste aujourd’hui qu’un seul bastion et quelques petites parties des pans.

Un autre aspect qui mérite d’être souligné est le pavement des rues de Trujillo. En 1792, un règlement promulgué à l’initiative du maire Gil de Taboada a déclenché un progrès urbain significatif.

Au cours du XIXe siècle, à l’instauration de la République, la ville progressait avec la création de la première Cour supérieure de justice du Pérou, du Collège national Saint-Jean et de la Société de bienfaisance de Trujillo. Le voyageur italien Antonio Raimondi, qui visitait notre ville, a été frappé par le fait que, dans une ville aussi petite, il y ait quatre promenades : l’Allée de Mansiche et celles de Huamán, Moche et El Recreo. C’est durant ce siècle que l’implantation des écoles dirigées par des religieux a apporté à la ville un important progrès culturel, Trujillo devenant le point de référence de la culture du pays.

Depuis la dernière décennie du XXe siècle, Trujillo est une ville à caracrtère métropolitain, avec une population de près de 900 000 habitants. Cette ville active et vigoureuse est un point de référence régional pour un important secteur du nord péruvien, un vaste territoire et un espace économique et social qui compte sur des ressources et un important potentiel qui favorise un développement durable.

La culture et les valeurs historiques monumentales, dont l’importance dépasse les limites régonales et nationales, atteignent une dimension internationale, réaffirmant son rôle en tant que capitale de la culture. Il y a lieu de souligner la présence d’importants vestiges archéologiques d’une grande valeur, tels le Complexe archéologique Chan Chan, declaré Patrimoine mondial par l’UNESCO, de même qu’Alto Salaverry, Caballo Muerto, Cerro Oreja, Complejo Huacas del Sol y de la Luna, Galindo, des œuvres hydrauliques, entre autres ; citons aussi son Centro historique et ses villages traditionnels de souche indigène, tels Moche et Huanchaco. Il y a aussi différentes formes d’expressions culturelles populaires, notamment la culinaire et la marinière, en pleine vigueur, et qui ont été classées Patrimoine immatériel national.

Le Centre historique de Trujillo

Le Centre historique est la partie la plus importante de la ville ; sa population est estimée à 8 500 habitants, sa superficie est de 133,5 hectares et il a été déclaré Zone monumentale par la Résolution suprême no 2900, le 28 novembre 1972. Il possède un précieux patrimoine culturel et abrite des édifices d’une grande valeur architecturale, des espaces urbains monumentaux caractéristiques ; c’est là que se déroulent, depuis sa fondation, les activités culturelles et socioéconomiques ; il constitue ainsi un district qui conserve la mémoire historique et identitaire de la ville.

Le Plan d’aménagement du Centre historique de Trujillo, document qui veille à la gestion de cet espace, a été élaboré pour la première fois dans le cadre de l’Agenda 21 Local – Trujillo, en octobre 2001 ; on y retrouve les politiques de développement de cet important secteur de la ville, qui figure sur la liste de l’UNESCO, dans la catégorie de Centre historique

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